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Mercredi saint priant : récollection et messe chrismale

La messe chrismale a clôturé une journée de retraite proposée aux prêtres, aux diacres et aux laïcs en pastorale.

À quelques minutes du début de la messe chrismale, les fidèles se hâtent sur le parvis de la cathédrale déjà bien remplie. Dans la nef, le premier carré de gauche est réservé aux prêtres, trop nombreux pour le cœur. Ils sont une soixantaine, venus de tout le pays. En effet si, originellement, la messe chrismale était dédiée à la bénédiction des huiles saintes qui seraient utilisées pendant l’année pour administrer les sacrements, le saint pape Paul VI, en 1970, y a ajouté le renouvellement par les prêtres de leurs promesses sacerdotales.

Ornements blancs pour cette célébration, mais la croix de procession est voilée, temps de la Passion oblige. Cette semaine, la croix demeure, mais elle est momentanément cachée. Elle sera rendue à l’adoration des fidèles lors de la célébration de la Passion et de la Mort du Seigneur et retrouvera toute sa force comme objet du salut après ce temps de jeûne visuel. La procession d’entrée se déroule avec majesté. Derrière les thuriféraires avec l’encens, la croix et les flambeaux, viennent les grands clercs, les diacres dont l’un porte l’évangéliaire, les prêtres, puis Monseigneur Wagener, évêque auxiliaire, dom Michel Jorrot, le père abbé de Clervaux, le cardinal Jean-Claude Hollerich enfin, notre archevêque. La solennité rappelle les processions de l’Ancien Testament, quand le peuple hébreu apportait l’arche d’Alliance en procession dans le Temple, et symbolise la marche du peuple de Dieu à la suite de son Seigneur, concrètement et spirituellement.

Monseigneur Hollerich invite les participants à prier particulièrement ce soir pour les vocations sacerdotales et religieuses. « Nous tous comme Église, par le baptême nous participons au sacerdoce de Jésus, explique-t-il dans son homélie. Et vous, chers prêtres, vous participez pleinement à la mission et au sacerdoce que Jésus à confiés à son Église. À travers vous le Christ est présent dans notre Église. Les paroles d’Isaïe que Jésus à lu à Nazareth (Lc 4, 16-21) sont aussi un message pour nous tous. Comment être l’Église du Christ au Luxembourg au vingt-et-unième siècle ? Est-ce que nous apportons l’Évangile aux pauvres ou à une société qui n’attend plus rien de Dieu ? À une société pour laquelle le bonheur réside dans l’argent et ce que l’argent peut acheter ? La maladie, la solitude, le deuil, la perte de sens, voilà ce dont souffrent les pauvres d’aujourd’hui. L’Évangile de Jésus peut être annoncé avec une grande bonté, en montrant la miséricorde de Dieu qui souffre avec nous. Les sacrements de l’Église accompagnement effectivement cette annonce de l’Évangile. Les Saintes Huiles que nous allons bénir et consacrer servent à annoncer l’Évangile. Et nous avons besoin de prière, parce que l’annonce de l’Évangile sans la prière devient de la propagande. Nous devons prier pour avoir le courage d’annoncer le Christ à l’extérieur. »

Après l’homélie notre archevêque s’adresse aux prêtres pour le renouvellement de leurs promesses sacerdotales, dans trois questions successives auxquelles le cœur des prêtres répond unanimement « je le veux » (voir notre article sur la messe chrismale). Ensuite, tourné vers le peuple, le Cardinal incite les fidèles à la prière : « et vous, frères et sœurs bien-aimés, priez pour vos prêtres : que le Seigneur répande sur eux ses dons en abondance, afin qu’ils soient les fidèles ministres du Christ, le Souverain Prêtre, et vous conduisent à lui, la source du salut ».

Viennent ensuite les bénédictions et consécration des huiles des malades et des catéchumènes et du Saint Chrême, avant l’offertoire et la consécration. Au moment de la doxologie (« par Lui, avec Lui et en Lui… ») les voix de tous les concélébrants s’élèvent dans la nef, rejoignant celles des célébrants du chœur, rendant palpable la présence si nombreuse des prêtres du diocèse et incitant à la gratitude. Après la communion c’est à frère Raphaël, qui sera ordonné le 13 avril prochain, qu’il revient de chanter l’Ite Missa Est.

La nuit est tombée et les vitraux se sont éteints. Demain, Jeudi saint, le Christ va laver les pieds de ses disciples, instituer l’Eucharistie et entrer librement dans sa Passion.


« Lâcher prise… changer de regard », en ce Mercredi saint où l’Évangile nous montre le Christ rentrant à Nazareth et confronté à l’incrédulité et à la violence des habitants de sa ville d’origine, le Centre de Formation Diocésain proposait aux prêtres, aux diacres et aux laïcs en pastorale une journée de récollection pour accueillir notre quotidien dans sa beauté comme dans ses difficultés. Un temps de pause précieux qui a permis aux uns et aux autres de reprendre des forces pour accompagner le Christ vers Pâques.

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