Alors que tous avaient déjà pris place dans la nef, c’est au fond de la cathédrale que les fidèles ont été invités à se rendre, ce dimanche soir 12 janvier. Un déplacement de quelques mètres seulement, mais qui symbolise ce que doit être notre démarche jubilaire : sortir de nous-mêmes, de nos habitudes, pour nous laisser transformer par le Christ. C’est là, au milieu du peuple de Dieu, que le cardinal Jean-Claude Hollerich, notre archevêque, après nous avoir invités à louer et bénir le Seigneur, a ouvert solennellement l’Année sainte par ces mots : « Chères sœurs, chers frères, le Mystère de l’Incarnation de notre Sauveur Jésus Christ, conservé dans la communion d’amour de la Sainte Famille de Nazareth, est pour nous un motif de joie profonde et d’espérance certaine. En communion avec l’Église universelle, en célébrant l’amour du Père manifesté dans la chair du Verbe fait homme et dans le signe de la Croix, ancre du salut, nous ouvrons solennellement l’année jubilaire pour notre Église qui est au Luxembourg. Ce rite est pour nous le prélude à une riche expérience de grâce et de miséricorde, toujours prêts à répondre à quiconque nous demande de rendre raison de l’espérance qui est en nous, surtout en ces temps de guerre et de troubles. Que le Christ, notre paix et notre espérance, soit notre compagnon en cette année de grâce et de consolation. Que l’Esprit Saint, qui aujourd’hui commence en nous et avec nous son œuvre de salut, la mène jusqu’à son terme au jour du Christ Jésus. »

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Antoine Do, qui a été ordonné diacre en vue du sacerdoce un peu avant Noël, a ensuite lu le passage de l’évangile selon saint Jean qui rapporte ces propos du Christ : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité́ et la Vie. » Puis Danielle Ademes, de l’Action Catholique des Femmes du Luxembourg, a pris le relais avec quelques extraits de la bulle d’indiction du Jubilé, ce document rédigé par le pape François à l’occasion de l’Année sainte et publié en mai dernier sous le titre L’Espérance ne déçoit pas. Monseigneur Hollerich a ensuite présenté la croix à la vénération des fidèles, et l’hymne Victoire tu règneras, Ô Croix tu nous sauveras, a résonné sous les voutes avant le départ de la procession vers le baptistère pour le rite de la mémoire du baptême.

En quelques symboles forts, c’est toute l’Année sainte qui se trouvait ainsi résumée : le Christ, seul Chemin, est notre Espérance et nous sauve par sa Croix. Il nous appartient, comme l’a rappelé notre archevêque dans son homélie, de Lui ouvrir nos cœurs. Cette Année sainte est une chance que doit saisir notre Église qui est au Luxembourg. « Nous devons construire une route pour le Christ, une route dans nos vies, une route dans nos cœurs. Car une chose est sûre : Dieu veut nous rencontrer, mais nous devons faire un petit effort pour ne pas le manquer. »

L’année jubilaire est l’occasion d’une conversion personnelle pour redécouvrir que nous sommes les enfants bien-aimés du Seigneur. Dans l’évangile du jour, qui est celui du Baptême de Jésus, une voix se fait entendre : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Monseigneur Hollerich le rappelle : « Dieu a dit la même chose au baptême à chacun de nous ! (…) Dieu a sur nous le même regard qu’il avait sur son Fils Jésus. Cela nous donne la certitude d’être aimés sans condition. » Forts de cette certitude, nous avons l’espérance de ressusciter au dernier jour, car « nous sommes le peuple de la Vie », rappelle le cardinal qui nous invite ardemment à profiter de cette Année sainte pour recommencer à lire l’écriture sainte. « Cette espérance, nous pouvons la toucher si nous entrons par la porte qu’est Jésus, si nous écoutons sa voix. La parole de Dieu, la Bible, les évangiles, c’est la parole de Vie. Nous, le peuple de la Vie, que ce serai beau si nous recommencions à lire l’écriture sainte pendant cette Année sainte. Parce que ces paroles qui tombent en notre cœur, sur notre vécu, sur notre expérience humaine, sur nos douleurs et nos joies, vont faire naître l’Espérance. »

Enfin, peuple de Vie et peuple d’Espérance, nous ne devons pas craindre de témoigner de notre foi autour de nous. « Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance, nous dit le pape François dans sa bulle, et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse notre vie leur dire : ‘ Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur ’ (Ps 27, 14). Puisse la force de l’espérance remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les siècles à venir. »

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