Dans une grande salle du Fieldgen baignée de lumière, les futurs confirmands de 2025 se regardent un peu en chiens de faïence ou se contentent de bavarder avec ceux qu’ils connaissent déjà. Ils sont près de quatre-vingts à avoir accepté l’invitation de Luxyouth, la Pastorale des jeunes de notre diocèse, à passer ce samedi 11 janvier ensemble. Premier impératif : briser la glace ! Jeremy et Lisa sont à la manœuvre. Des professionnels de l’animation ? Mais non, simplement des jeunes comme les autres, qui ont accepté de donner un coup de main et qui le font avec talent. « Marchez en rond, en diagonale… Arrêtez-vous et demandez à la personne qui est à votre gauche son prénom, d’où elle vient et… sa pointure de chaussures ! ». Sourires puis rires. Petit à petit un joyeux bavardage s’élève dans la salle. Une compétition de « pierre-papier-ciseaux » s’engage. En quelques minutes, l’ambiance a changé, est devenue amicale. Il est temps de mettre les chaises en place pour l’intervention du cardinal Jean-Claude Hollerich.

Notre archevêque a tenu à donner du temps aux confirmands. Pourquoi faire sa confirmation ? « L’amour a besoin de liberté », explique Mgr Hollerich. Et la confirmation permettra de confirmer librement ce qui est déjà là, en chacun, depuis le baptême. « C’est formidable que vous soyez là aujourd’hui, pour Dieu. Votre mission en tant que chrétien est de rendre le monde un peu meilleur. (…) Vous pourrez le faire si vous avez un contact avec le Seigneur, dans la prière. (…) Je ne peux pas commencer ma journée sans prier. Je prie les psaumes, dans la chapelle de ma maison, en silence. Et quand je sors de la chapelle je suis plus fort, plus ouvert, et je suis prêt à faire le meilleur travail que je peux, en tant qu’archevêque, pour vous. (…) À la messe, nous recevons en cadeau du Seigneur la vie du Christ lui-même, qui nous est donnée dans la communion. Sans cela, il est très difficile d’être chrétien. (…) Un chrétien est un homme de la joie, de l’ouverture, pas quelqu’un de triste. Quand cela ne va pas, il faut se souvenir que le Seigneur est toujours là. » Le cardinal parle aussi du pardon de Dieu, qu’Il ne nous refuse jamais mais qu’il faut Lui demander. En réponse aux questions, il revient sur sa vocation, sur son choix inattendu des jésuites, sur sa vie au Japon, sur ses responsabilités pour le synode et pour le conseil des cardinaux. « Qu’est-ce qui différencie un bon chrétien d’un mauvais chrétien ? » lui demande un jeune. La réponse est rapide : « Un bon chrétien aime les autres et il est joyeux ».

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À midi, la messe est célébrée dans la chapelle du lycée. Christine Bußhardt et Raphaël Weickmans assurent l'encadrement musical et font chanter joyeusement l'assemblée. Puis Monseigneur Hollerich prend encore le temps de partager un sandwich avec les confirmands et prolonge les échanges. Après son départ et la présentation des deux voyages proposés cet été par la Pastorale des jeunes (Jubilé des jeunes à Rome, et volontariat en Thaïlande), il est l’heure de partir à la découverte des qualités que l’Esprit Saint peut nous aider à développer. Des scénarios sont proposés (Mon petit frère a mangé toute la pizza, un piéton traverse sans regarder, mes camarades vont fêter leurs bons résultats sans moi…) et chacun doit choisir de quelle qualité il a besoin pour vivre au mieux la situation (paix, amour, modestie…). Une jeune fille, seule à avoir choisi l’amour alors que les autres estiment avoir besoin de patience, s’explique : « Ce n’est pas parce que mon frère ne me montre pas d’amour que je ne dois pas, moi, lui en montrer ». Murmure admiratif et applaudissements nourris !

Deux ateliers sont ensuite proposés. Dans une salle de classe, Lisa et Jeremy proposent leurs témoignages et répondent aux questions. Dans une autre, Antoine et Gilles organisent un partage d’évangile autour de l’Épiphanie et de la lumière qu’ont suivi les Mages. Chacun est invité à confier sa « nuit » par écrit. Une grande croix en bois est petit à petit couverte de petits papiers blancs.

La journée se termine. Épilogue naturel, tous se dirigent vers la chapelle pour déposer cette croix, et les « nuits » qu’elle porte, aux pieds de Jésus présent dans le Saint Sacrement.

Jeremy, 20 ans, « la prière change ma vie tous les jours »
Je suis confirmé depuis quatre ans. Dans ma paroisse à Esch et dans ma vie personnelle, j’ai reçu beaucoup. Aujourd’hui, il y a comme un amour en moi qui me pousse à donner ce que j’ai reçu, pour transmettre et pour recevoir en même temps. Je sens que Dieu veut que je sois ici pour aider. Je fais partie de Jeunes en Route, un groupe de jeunes catholiques qui est né avant les Journées Mondiales de la Jeunesse. Nous prions ensemble, nous faisons des excursions… La prière change ma vie tous les jours. Dieu exauce, pas toujours de la manière qu’on attend, mais Il nous donne toujours ce qui est bon pour nous.

Lisa, 17 ans, « avec Dieu, j’ai appris la patience »
Carolina et Rosamaria sont venues un jour parler de Dieu dans mon lycée, l’école privée Sainte-Anne d’Ettelbruck. J’avais quinze ans à l’époque. Elles m’ont donné l’envie de connaître Dieu. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser à Dieu. Avec Dieu, j’ai appris la patience. Aujourd’hui je fais partie du groupe de prière des Enfants de Marie. Début novembre, nous étions une trentaine à participer à une retraite chez les trappistines de l’abbaye Notre-Dame de la Paix, à Chimay. Quand Carolina m’a demandé de venir aider j’ai dit « oui » tout de suite. Aider, c’est une des choses que je préfère.

Notez les prochains rendez-vous de Luxyouth :

• Le chemin de croix du Vendredi saint, 18 avril à 15 heures.
• Messe des jeunes à Wilwerdange, 15 mars.
• Le pélé des jeunes, la nuit du 10 au 11 mai, avec la messe dimanche 11 mai à 7 heures 30.
• Procession de clôture de l'Octave, 25 mai.
• Procession dansante d'Echternach, 10 juin.
• BBQ à la veille de la fête nationale, 22 juin.
• Le Jubilé des Jeunes à Rome, du 27 juillet au 4 août.
• Le volontariat en Thaïlande, du 5 au 17 août.

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