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Josiane Mirkes : « les personnes âgées sont un pilier essentiel de notre communauté »

À l’occasion de la journée des malades, Cathol a interrogé la responsable diocésaine de la pastorale de la santé.

Tous les 11 février, date de la première apparition de la Vierge Marie à sainte Bernadette à Lourdes, en 1858, et fête de Notre-Dame de Lourdes, l’Église nous invite à célébrer la journée mondiale des malades. Cette semaine nous avons saisi cette occasion pour nous entretenir avec Josiane Mirkes, responsable diocésaine de la pastorale de la santé.

Cathol. Que représente la pastorale de la santé dans l’archidiocèse de Luxembourg ?

Josiane Mirkes. Nous avons actuellement 36 laïcs enregistrés en tant que bénévoles. Mais je suis certaine que le chiffre de bénévoles est en réalité supérieur car beaucoup s’investissent de manière spontanée. Les chiffres ne disent pas tout ! Par exemple nous collaborons aussi très bien avec les Foulards Blancs des Lëtzebuerg Guiden a Scouten que l'on voit sur le terrain pendant l'Octave, à Lourdes et à Banneux, mais qui sont actifs pendant toute l’année, auprès des personnes atteintes d’un handicap, dans les groupes de foi et lumière, chez les malades...

Les religieuses, les diacres et les prêtres font aussi beaucoup pour être présents dans les structures d’accueil et les cliniques et leur travail est très précieux. Dans beaucoup de paroisses, ils font des visites chez les malades en toute discrétion, et ils essaient de motiver les paroissiens à s’engager également.

En ce qui concerne les salariés, nous sommes 14, en comptant la pastorale des prisons, avec des statuts variés : employés de l’Archevêché avec le statut de fonctionnaire de l’État (ndlr : statut antérieur à la séparation de l’Église et de l’État), employés de la Ville de Luxembourg ou des Hôpitaux Robert Schuman.

Nous travaillons dans une grande partie des structures d’accueil et dans toutes les cliniques du pays, avec des organisations différentes dans chaque cas. Dans certains d’entre eux, une messe hebdomadaire est célébrée, tandis que dans d’autres la messe est mensuelle mais la pastorale assure des visites régulières. Dans certaines maisons, nous avons établi un contact plus intense tandis que dans d’autres maisons, le contact se limite à aux célébrations liturgiques.

Cathol. Comment les bénévoles sont-ils formés ?

Josiane Mirkes. Nous avons pris le taureaupar les cornes, Renée Schmit, directrice du Centre de Formation Diocésain, et moi-mème, avec les personnes qui étaient déjà engagées dans la formation des bénévoles les années précédentes. Parmi les formateurs, nous avons la chance d’avoir Elisabeth Baudin, aumônière du Chem, le centre hospitalier Emile Mayrisch à Esch/Alzette, le père Théo Klein, s. c. j., Marc Hubert, aumônier du CHdN, le centre hospitalier du nord, et Laurent Dhaussy, aumônier du CHL, le centre hospitalier de Luxembourg.

Actuellement nous avons deux formations en cours. L’une se déroule à Esch, organisée par le CFD, le diocèse et la paroisse, pour dix stagiaires. L’autre vient de commencer à Luxembourg-Ville, organisée par le CFD et le diocèse, pour treize stagiaires. La formation dure un an. Elle comporte une dizaine de rendez-vous théoriques et un stage pratique de douze semaines. Une séance spécifique, ouverte à tous, porte sur les rites de la fin de vie. Sur ce sujet nous voudrions développer davantage nos liens avec la pastorale des funérailles pour qu’une bonne continuité soit assurée.
Enfin nous organisons également des sessions de formation continue. Cela a été le cas en janvier dernier autour de l’euthanasie avec le Professor Dr. Johannes Brantl. Ces conférences sont généralement ouvertes à tous.

Cathol. Quels sont les temps forts de l’année pour la pastorale de la santé ?

Josiane Mirkes. La journée des malades est une journée importante pour les personnes engagées dans la pastorale de la santé, peut-être également pour les familles et pour les personnes âgées dans les paroisses. La journée des malades est valorisée par les membres de la pastorale de la santé dans les structures d’accueil. Je crois que le message de la journée des malades est en train de gagner en importance pour les malades dans le temps qui vient. Actuellement, pour les personnes vulnérables, les temps forts de l’année sont les grandes fêtes chrétiennes, Noël et Pâques, et l’Octave bien sûr.

Les occasions de sortir de leurs résidences sont également très importantes. Pour la procession dansante, par exemple, nous avons chaque année quatre emplacements réservés le long du parcours pour les quatre maisons de soins d’Echternach. L’année dernière, alors qu’il pleuvait à verse, tout le monde a voulu venir quand même !

Enfin les pèlerinages diocésains à Lourdes et à Banneux, pour ceux qui peuvent se déplacer, sont des moments très importants.

Cathol. Quels sont les grands défis pour la pastorale de la santé pour les années qui viennent ?

Josiane Mirkes. Nous avons des équipes d’astreinte pour garantir un service d’urgence les week-ends dans les hôpitaux. Il me tient à coeur de motiver tous nos prêtres, diacres, nos personnes engagées en pastorale de la santé pour qu'elles s’engagent dans une des équipes d’astreinte, afin de garantir ce service près précieux (visite, onction des malades, prière) pendant les weekends.

Nous devons faire entendre notre voix sur de nombreux thèmes, comme l’euthanasie par exemple, mais le temps manque souvent. Le plus urgent est pour nous d’entrer en relations avec les hommes politiques pour les sensibiliser. Dans quelques années, la plupart des salariés qui travaillent actuellement à la pastorale de la santé seront à la retraite. Pour le moment, seules quelques maisons ont pris le parti d’avoir des aumôniers salariés. C’est le cas pour la Ville de Luxembourg et pour les Hôpitaux Robert Schuman. Or il est indispensable que les gens, à toutes les étapes de leur vie, puissent vivre leur foi. Les personnes âgées sont un pilier essentiel de notre communauté humaine, il est extrêmement important de ne pas les abandonner et de respecter toutes les facettes de leur dignité.

Souvent on nous dit que c’est bien que nous soyons là pour les personnes seules. Mais en réalité même celles qui sont très entourées par leur famille ont besoin de nous. Certaines choses ne peuvent pas être dites en famille. Les personnes fragiles craignent d’augmenter encore les soucis de leurs proches. Or ces choses peuvent nous être dites. Et de notre côté nous recevons ces informations de manière très différente, nous accueillons sans jugement des paroles qui pourraient être préoccupantes pour un fils ou une fille. Il est indispensable que des permanents existent, pour pouvoir encadrer les bénévoles. Les politiques doivent prendre conscience de cela.

Vous voulez devenir bénévole pour la pastorale de la santé ? N'hésitez pas à contacter Josiane par email josiane.mirkes@cathol.lu, au 46 20 23 97 ou au 621 26 32.


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