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Solennité de Saint Maroun : grande fête pour les catholiques de rite oriental

Mgr Gemayel, évêque de l’Éparchie maronite de France, offre à Mgr Hollerich des reliques du fondateur de l’Église maronite.

Plusieurs centaines de fidèles se pressent déjà dans l’église de Gasperich ce dimanche soir, une dizaine de minutes avant le début de la messe. Les premiers rangs sont occupés par les très nombreuses jeunes familles, arrivées en avance, tandis que nombre de participants doivent rester debout dans le fond, faute de place. L’ambiance est festive, joyeuse, un peu fébrile. L’événement est de taille. D’une part la communauté maronite célèbre la fête de son saint fondateur Saint Maroun (voir ci-contre). D’autre part l’assemblée attend la visite exceptionnelle de Monseigneur Maroun Nasser Gemayel, évêque de l’éparchie (l’éparchie est l’équivalent du diocèse pour les Chrétiens d’Orient) maronite de France et visiteur apostolique en Europe. Monseigneur Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg, est présent l’accueillir.

La messe, célébrée en rite maronite par Mgr Gemayel, est très largement psalmodiée en arabe et en syriaque. Une chorale venue pour l’occasion du Liban fait résonner les mélopées orientales. L’homélie est confiée à Mgr Hollerich qui commence par saluer cordialement l’assemblée : « Quelle joie de vous voir ! De vous rencontrer ! Vous venez enrichir l’Église du Christ qui est à Luxembourg avec votre tradition, avec votre rite. Vous êtes une nouvelle richesse de ce pays. Choukran ! ». Puis le Père Cardinal rappelle que « le Liban est en train de vivre la Croix du Christ, une Croix réelle, qui fait mal », mais que le mystère de la Croix est un mystère de l’Amour. Il termine son homélie par des encouragements : « Merci d’être là et d’offrir votre témoignage au Luxembourg. (…). Soyez fiers de votre héritage du Liban, de votre héritage maronite ». Et il est vrai que la fierté des fidèles est palpable, comme le dit cette jeune femme au moment de la prière universelle : « Notre objectif est de vivre la parole qui s’est incarnée. Nous planterons les racines de notre foi au sein de cette terre pour grandir et nous épanouir comme les cèdres du Liban ».

Ancrer la communauté maronite au Luxembourg

À l’issue de la cérémonie, Mgr Gemayel a confié à Mgr Hollerich des reliques de Saint Maroun, serties dans un reliquaire en forme de cèdre du Liban. Une façon concrète d’ancrer la présence de cette communauté au Luxembourg. Cela fait déjà quelques années qu’une messe en rite maronite est célébrée une fois par mois, le samedi soir, à l’église du Christ-Roi. Mais avec les crises terribles vécues par le Liban, les Libanais sont de plus en plus nombreux à venir trouver refuge auprès de leurs familles au Grand-Duché et la question se pose d’une messe hebdomadaire et d’un prêtre résidant sur place.

Dans l’immédiat, et après la prière, l’heure est à la réjouissance des corps : un festin libanais est installé dans la salle voisine de l’église. Toute la gastronomie du pays du cèdre se déploie, accompagnée de crémant luxembourgeois et de vin libanais. La chorale change de registre et anime le dîner de chants de Feyrouz et de classiques libanais. Dégustations, chants et danses se sont prolongés jusqu’à 22h.

Au 16ème siècle, dans une bulle au patriarche maronite, le pape Léon X définissait ainsi la mission de l’Église maronite en Orient : elle est la « rose parmi les épines » que sont les infidèles, les hérétiques et les schismatiques. Enraciné au Luxembourg, le rosier maronite fleurira pour la joie de toute l’Église.


Saint Maroun, ou Maron, est un moine ermite chrétien qui vécut à la fin du IVème siècle et au début du Vème siècle au nord de la Syrie. Après sa mort, ses fidèles érigèrent un monastère sur le lieu de son tombeau, devenu un haut-lieu de pèlerinage. La communauté se développant, ses membres sont appelés « ceux de Maroun » ou maronites. L’Église maronite est aujourd’hui une des Églises catholiques orientales. Son chef porte le titre de Patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient. Mgr Gemayel est quant à lui évêque de l’Éparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France, depuis 2012. Sa devise épiscopale est « authenticité et mission ».

Voulez-vous découvrir un autre grand saint libanais ? Le 22 février 2024, à 19h30, aura lieu, à Mondorf-les-Bains, une présentation spirituelle de Saint Charbel Maklhouf.

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