Magnifique journée du 9 mai 2025.

La veille, nous avions fait connaissance avec notre nouveau Pape, Léon XIV.

Le lendemain, une Octave exceptionnelle, la 400ème, allait commencer.

Le jour même, sous un soleil magnifique, nous avons célébré le 75^ème anniversaire de la déclaration Schuman, une étape essentielle sur la voie qui a mené à l'Union européenne telle que nous la connaissons aujourd'hui.

Les idées visionnaires du vénérable Robert Schuman pour la paix étaient profondément ancrées dans sa foi chrétienne. Elles continuent aujourd'hui encore de nous inspirer pour façonner la paix et l'unité en Europe. Afin d'envoyer ensemble un signal fort en faveur de la paix, au-delà des frontières, le Centre de formation diocésain Jean XXIII, en collaboration avec la paroisse Saint-Nicolas, avait mis sur pied un programme éclectique.

Une marche d’une douzaine de kilomètres a d’abord rassemblé une cinquantaine de pèlerins de tous âges. Accueillis par Deborah dans la petite chapelle Notre-Dame Consolatrice des affligés, à Emerange, le petit groupe a formé une chaîne humaine au son de l’accordéon de Luc et du violon de Deborah. À l’image de la vie, deux pas en avant, un pas en arrière, la farandole a serpenté dans la chapelle, rappelant de manière vivante que, pèlerins sur le chemin de la paix, on ne doit pas voyager seuls. Après une brève intervention de Renée Schmit sur Robert Schuman et ses suggestions pour la paix, les marcheurs se sont élancés vers Schengen. « Je connais Robert Schuman, mais de manière un peu superficielle, explique Josée, qui fait partie de l’association des amis du chemin de Saint-Jacques. Je suis heureuse de pouvoir approfondir et de marcher pour la Paix. Il y a énormément de nationalités représentées aujourd’hui ! »

À l’arrivée à Schengen, les pèlerins ont été accueillis par Monseigneur Leo Wagener, évêque auxiliaire de Luxembourg, pour un temps de prière pour la Paix. À ses côtés, la révérende Alison Heal, All Saints Anglican Church of Luxembourg, et le théologien protestant Ingo Hanke. Chants, lectures, prières et cierges commémoratifs allumés ont permis à chacun de continuer à cheminer intérieurement.

« La démocratie doit son existence au christianisme. Elle est née le jour où l’homme a été appelé à réaliser dans sa vie temporelle la dignité de la personne humaine, dans la liberté individuelle, dans le respect des droits de chacun et par la pratique de l’amour fraternel à l’égard de tous. Jamais avant le Christ pareilles idées n’avaient été formulées. La démocratie est ainsi liée au christianisme, doctrinalement et chronologiquement. Elle a pris corps avec lui, par étapes, à travers de longs tâtonnements, parfois au prix d’erreurs et de rechutes dans la barbarie. (…) Le christianisme a enseigné l’égalité de nature de tous les hommes, enfants d’un même Dieu, rachetés par le même Christ, sans distinction de race, de couleur, de classe et de profession. Il a fait reconnaître la dignité du travail et l’obligation pour tous de s’y soumettre. Il a reconnu la primauté des valeurs intérieures qui seules ennoblissent l’homme. La loi universelle de l’amour et de la charité a fait de tout homme notre prochain, et sur elle reposent depuis lors les relations sociales dans le monde chrétien. Tout cet enseignement et les conséquences pratiques qui en découlent ont bouleversé le monde. »
Robert Schuman