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Léiffrawëschdag, en l’honneur de la Vierge Marie

Le 15 août, nous célébrons l’Assomption, la montée de Marie auprès du Père.

La tradition des Krautwëschen trouve ses racines avant l’ère chrétienne et, comme souvent, la fête a été associée à une célébration religieuse lors de la christianisation de notre région. Pendant des siècles, dans chaque village, les paysans ont fait bénir par leur curé une sélection de plantes essentielles pour la vie quotidienne, confiant ainsi les moissons à la Providence. La gerbe, Wësch en luxembourgeois, pouvait se composer de multiples herbes aromatiques ou médicinales, légumes et grains différents. Après la bénédiction et la procession en l’honneur de la Vierge Marie, le bouquet était pendu à l’étable pour protéger les animaux. Nos modes de vie ont évolué, mais la tradition se maintient un peu partout dans le pays et de nombreuses paroisses proposent aux fidèles d’acquérir une gerbe confectionnée par l’une ou l’autre association et bénie pendant la messe de l’Assomption.

Quel beau symbole que de bénir ces plantes le jour où nous fêtons solennellement la montée de Marie dans la gloire de son Fils ! Dès le début du christianisme, les croyants ont en effet adopté la Mère du Christ comme leur propre mère et l’ont invoquée en toutes circonstances. Une piété populaire presque instinctive qui a été reconnue peu à peu officiellement par l’Église.

Ainsi, le dogme de l’Assomption de la Vierge (ou Dormition) n’a été reconnu que récemment, en 1950, par le pape Pie XII, à l’issue d’un processus qui pourrait servir d’exemple de synodalité ecclésiale. On peut dire en effet que ce dogme, comme celui de l’Immaculée Conception, est venu de la base. En Orient, dès l’antiquité chrétienne, la croyance en l’Assomption est attestée : les premiers chrétiens avaient la conviction que la Mère du Sauveur avait rejoint son Fils ressuscité, dans la gloire de Dieu, dès la fin de sa vie terrestre. D’abord célébrée mi-janvier, la fête de la Dormition est déplacée au 15 août par l'empereur romain d’Orient Maurice au VIème siècle. En Occident, après des débats entre théologiens, la fête s’est popularisée réellement à partir du XIVème siècle.

La reconnaissance du dogme de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 1854, marque un tournant. À partir de cette année-là, les fidèles comme leurs représentants ont demandé que le Saint-Siège reconnaisse l’Assomption. Le pape Pie XII le rappelle en préambule de la constitution apostolique Munificentissimus Deus, qui définit le dogme de l’Assomption : « des croisades de prières furent organisées à cette fin ; de nombreux et éminents théologiens en firent l’objet de leurs études ; des Congrès mariaux nationaux ou internationaux eurent lieu, en de nombreuses parties du monde. Ces études et ces recherches mirent en meilleure lumière le fait que, dans le dépôt de la foi chrétienne confié à l’Église, était également contenu le Dogme de l’Assomption au ciel de la Vierge Marie. »

Pie XII note également que « dans cette pieuse campagne, les fidèles se montrèrent admirablement unis à leurs évêques, lesquels adressèrent en nombre vraiment imposant des pétitions de ce genre à cette Chaire de Saint-Pierre. » Au jour de l’élection pontificale de Pie XII, plusieurs milliers de ces suppliques avaient été présentées au Saint-Siège, de toutes les régions de la terre et par des personnes de toutes les classes sociales, par des cardinaux, des archevêques et des évêques, par les diocèses et par les paroisses. Confronté à cet afflux, le Pape a, dans un premier temps, demandé que fussent entreprises des études plus rigoureuses sur cette question et que toutes les pétitions concernant l’Assomption au ciel de la Vierge Marie soient réunies et analysées avec soin. Puis il a demandé officiellement leur avis à tous les évêques, en 1946. Les réponses ont été presque unanimement affirmatives entraînant la publication officielle du dogme en 1950.

Au Grand-Duché, dans certains villages, le Léiffrawëschdag donne l’occasion d’une véritable fête des moissons, comme c’est le cas à Greiveldange, où la messe avec bénédiction des gerbes sera célébrée à 10 heures 30, donnant le signal de départ des festivités. Nombreuses sont les paroisses qui bénissent les gerbes. Vous pouvez trouver ici les informations sur les célébrations dans chaque paroisse. Jeudi prochain, 15 août, dans un geste d’abandon filiial, nous pourrons ainsi symboliquement confier à la Sainte Vierge nos moyens de subsistance.


Prière de saint Bernard

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse
Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui avaient eu recours à
votre protection, imploré votre assistance,
réclamé votre secours, ait été abandonné.

Animé d’une pareille confiance, ô Vierge
des vierges, ô ma Mère, je cours vers vous
et, gémissant sous le poids de mes péchés, je
me prosterne à vos pieds.

Ô Mère du Verbe,
ne méprisez pas mes prières, mais accueillez-
les favorablement et daignez les exaucer.

Amen.

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