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Se souvenir des enfants qui ont très peu vécu

Stärekanner, enfants-étoiles, une cérémonie à l'initiative de la paroisse Atertdall Saint-Claire.

La petite route sinueuse monte doucement vers Méchelbuch, entre champs et bois. Il est un peu plus de dix-huit heures, le soleil n’est pas encore complètement couché, la pluie a cessé et le calme de la campagne prend déjà possession des âmes. La porte de la chapelle est ouverte et invite à entrer. À l’intérieur, des enfants, des parents, des grands-parents, des amis, réunis en ce jeudi soir pour se souvenir de leurs petits trop tôt partis près du Père, leurs Stärekanner.

« Cette idée est née des réunions que notre paroisse a organisées dans le cadre de la démarche synodale, explique le père Jean-Jacques Flammang, curé-modérateur de la paroisse Atertdall Sainte-Claire. Notre paroisse s’étend sur huit communes, nous avons tenu huit réunions, et dans la moitié de ces réunions, les gens ont évoqué le besoin d'accompagner les familles qui ont perdu un bébé, pour quelque raison que ce soit. » Le groupe de travail Stärekanner du conseil pastoral, Betty Heimermann en tête, a imaginé une petite liturgie toute simple pour permettre à ceux dont les enfants n'ont vécu qu’un moment de faire vivre sa mémoire. Car chaque tout-petit a été créé par Dieu. Dieu le connaît et l’aime depuis sa conception. Comme nous, il est appelé à vivre près de Lui, à chanter ses louanges, à vivre pleinement de son amour.

Pour la troisième année, la cérémonie dédiée aux Stärekanner s’est donc déroulée dans l’intimité de la petite chapelle de Méchelbuch, dans la soirée de ce jeudi 10 octobre. Une date fortement symbolique puisque nous fêtions également ce jour-là l’anniversaire de l’élection de Notre-Dame comme sainte patronne de la capitale du pays, sous le vocable de Consolatrice des affligés. C’est autour de sa statue qu’a été tendu un « ciel » sur lequel les parents peuvent accrocher une étoile portant le nom de leur enfant. Une petite bougie, allumée au cierge pascal par un papa, une maman, un frère ou une sœur, figure chaque enfant. Une plus grande est là pour évoquer également les absents. Toutes ces lumières sont déposées sur l’autel ou aux pieds de la Vierge, avec des roses blanches offertes par les frères et sœurs.

Prières, chants, gestes et témoignages alternent avec une grande simplicité et une grande pudeur. « Mir si staark, mir si Léift », « du bass iwwerall »*. Les larmes sont accueillies avec douceur. Ne pas forcer ni retenir l’émotion, accepter d’être consolés. Et finir la soirée avec les gaufres confectionnées affectueusement par l'équipe d'organisation. 

La chapelle de Méchelbuch est chaleureuse, accueillante, on aurait envie d’écrire tendre. Elle est ouverte tous les jours de l’année pour ceux qui ont besoin d’un moment pour se retirer du monde et déposer leur enfant dans les bras de Notre-Dame Consolatrice des affligés.

* « Nous sommes forts, nous sommes Amour », « tu es partout ».


En France, dans la basilique Notre-Dame de Montligeon, le centre mondial de la prière pour les défunts, une chapelle est consacrée à Notre Dame des tout-petits défunts. Chacun peut venir y prier pour un enfant non-né, quelles qu’en soient les raisons.

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